Petite excursion nocturne [Libre]

Il faisait nuit noir à Gotham, le genre de nuit que tous les brigands aimaient plus que tout. Certes il y avait Batman, mais certaines personnes ne le craignaient pas et risquaient meme de ne jamais le craindre. C'était bien le cas de Crane. Après cette sale journée de la veille, Crane se sentait à présent beaucoup plus dans son assiette grace à son antidote que lui avaient injecté ses hommes. Fallait bien qu'ils servent à quelque chose. Et évidemment qu'il avait les antidotes, si c'est lui le créateur de ce poison.

Bref ce soir là, Crane avait quelques "courses" à faire. Il avait réussi à récupérer son masque et tous ses accessoires favoris. Il avait encore assez mal à la tete mais ça allait surement passer. Crane était en compagnie de ses hommes, et il devait déjà accomplir quelques accords avec d'autres types de la mafia. Des personnes voulant à nouveau travailler pour lui pour semer le trouble avec sa drogue. Il avait meme l'intention de fabriquer un poison encore plus dangereux.

Les hommes finirent par arriver, comme toujours ce genre de rencontre ne se passait jamais sans petit règlement de compte mais Crane mit vite les choses au clair. Au bout de plusieurs minutes, Crane réussit à bien marchander avec eux, ce n'avait pas été simple mais il était plutot doué dans ce domaine. Le seul petit hic c'est que Crane aurait besoin d'un peu plus de fond, et il y avait surement quelqu'un à Gotham qui pouvait l'aider. Il pensait à une personne très particulière. Mais avec qui il pourrait surement bien s'entendre.

Au bout de plusieurs bonnes minutes, chaque personne parti de son coté, Crane n'allait pas tarder non plus, meme si pour lui ne faisait que commencer. Il avait encore beaucoup de travail à faire, de plus il devait trouver son nouveau labo secret à cause de l'autre flic qui avait fourré son nez dans son ancien la veille même. Les hommes de Crane n'étaient pas loin, et lui observait un peu les environs pour vérifier que personne ne les avait espionné mais apparement non. Sauf au moment où il entendit un petit bruit de pas venant d'un chemin, selon les bruits de pas ça ne devait etre un passager qui marchait tranquillement...

Nuit, nuit, belle nuit, si douce pour les gens de l’ombre, les renégats et les insoumis à la société, une jeune femme regardait le spectacle d’un incendie à travers sa fenêtre la main collée contre la vitre froide, les cheveux devant son visage créait un voile de ténèbres devant les beaux yeux verts de la jeune femme. Un sourire en coin était dessiné sur son visage, de l’autre coté de la muraille de verre, un homme criait à la mort, consumé par les flammes, il regardait cette femme, l’implorant des yeux pour qu’elle vienne l’aider. Rien juste un sourire et des cris abominables, le feu s’attaqua au torse de l’homme qui dans les derniers instants se leva et sauta du 5 ème étage, une chute terrible ne laissant à l’atterrissage qu’une purée abominable recouverte par les flammes. Aucune larme, aucun regret, n’effleura la pensée de cette femme froide. Nuit de mort, nuit de chaos, soirée idéale pour les criminels. Elle se tourna, son appartement était spacieux, de grandes fenêtres venaient éclairées durant la journée la salle remplie de bocaux remplient d’œil. Depuis maintenant une semaine les fenêtres étaient barrées par de voluptueux rideaux couleur pourpre pour qu’aucun regard ne puisse percer les secrets de cet appartement. Bien évidement elle n’aurait pas pu se payer un appartement si vaste si elle n’avait pas tué le propriétaire quelques semaines plus tôt. Elle passa dans sa chambre, colorée de sang par endroit, elle s’était jurée de ne plus ramener de victimes ici, ils étaient trop sales.

Elle ouvrit un grand coffre dont la première fonction était d’accueillir des jouets d’enfant pourtant quand elle l’ouvrit, une série d’arme se déployèrent sous ses yeux. Une magnifique mitraillette trônait au premier plan, elle la prit, l’attacha grâce à une bandoulière spécifique et la fixa confortablement dans son dos. Elle prit un pistolet de petite taille et un peu d’acide avant de refermée sa boîte à horreur. Ce soir elle irait tuée, Batman, ce cher Batman devait trop être occupé à sauver les gens prient dans les incendies. Elle mit son manteau de cuir noir ainsi que ses New Rock Et sortit dans les rues désertées par les humains.

Clic Clac, ses bottes claquaient sur le béton froid d’une petite ruelle abandonnée, elle avançait d’un pas calme ne s’attendant que peu à trouver quelqu’un mais quelle ne fut pas sa surprise de voir des personnes venir dans sa direction, juste trois personnes, à l’air peu recommandable, ils s’approchèrent d’elle et la dévisagèrent comme si elle était un monstre. Elle prit un de ces pistolets dans sa main et voulut tirer sur celui du milieu mais elle s’abstient voyant qu’elle se ferait tuer. Elle soupira et continua sa route. C’est là qu’elle rencontra pour la première fois Crane, elle ne le connaissait pas même de nom. Elle alla à lui ne sachant pas qui il était, des hommes étaient autour d’eux. Elle toucha le visage de cet homme, lui caressa la joue.

« Alors, mon beau, que font tes hommes et toi, ici en pleine nuit, pas de mauvaises choses j’espère » dit elle avec un grand sourire ironique

On pouvait entendre au loin certains sons méconnaissables par n'importe qui comme celui de la sirène des pompiers. Hum oui il devait très certainement avoir un incendit, une chose qui occuperait bien Batman ce soir. Crane et ses hommes étaient de toute façon en pleine obscurité dans le parc. Il n'avait même pas encore tué quelqu'un alors pas de quoi en faire un fromage, ou du moins, pas encore même si c'était pas l'envie qui lui manquait loin de là. Crane était bien heureux que cette petite réunion prenne fin et que tout se déroule sous son plan. Non pas qu'il n'aimait pas ça mais maintenant il devait agir, il avait déjà perdu assez de temps.

Les hommes de Crane firent donc une petite ronde tandis que celui-ci restait dans les environs, en attendant il leva les yeux au ciel pour appercevoir l'insigne de Batman briller. Un sourire sadique se dessina lentement sur ses lèvres rien qu'en voyant cela, il devait se venger de lui un jour ou l'autre mais d'un autre coté il l'empechait un peu de s'ennuyer, tout comme le pense aussi ce cher Joker. Tout se que Crane voulait, c'est qu'il ne lui mette pas à nouveau des bâtons dans les roues pour son prochain plan.

Mais alors que Crane était à deux doigts de faire demi tour pour rejoindre ses hommes ainsi que son fourgon, des bruits de pas se firent entendre juste un peu plus loin. Au cas où, il activa les injecteurs qu'il y avait dans ses manches provoquant un petit "clic" puis tenta de percevoir une quelconque silouhette apparaître. Ce fut le cas. Une silouhette de femme d'ailleurs. Crane se sentit un peu plus soulagé et reprit son naturel, son naturel malgré lui froid et mystérieux bien sur. Mais bizarrement, la jeune femme marcha en sa direction, allant même jusqu'à oser porter un contact avec lui.

Aussitôt, de son regard acier, Crane la fusilla du regard comme si elle venait de mettre le pied sur une mine, pas spécialement méchament mais juste pour être préventif. Il ne savait même pas qui elle était ni ce qu'elle voulait, ni pourquoi elle venait vers lui comme ça de cette façon mais bon elle semblait déjà avoir une pointe de courage pour le faire. Ou alors elle savait pas du tout qui il était. Crane retira doucement la main de la belle inconnue de son visage tout en lui répondant :

- De mauvaises choses ? Hum possible, pourquoi tu es de la police peut-être ?

Le contact fut plus rude qu’elle ne l’aurait pensé mais qu’importait le regard de plomb de cet homme aux charmants yeux, car elle ne regardait que ça les yeux des personnes, les fenêtres sur leurs âmes. Elle soupira d’aise, pourquoi seuls elle aurait pu l’expliquer mais elle se sentait bien, là, dans ce parc, en plein milieu de la nuit, de plus son arme était chargée et n’attendait qu’un mouvement de menace pour tirer sur les gardes du corps et aussi sur son interlocuteur. Elle le fixa, elle avec un regard câlin presque empreint à l’amitié ou plus tandis que lui homme de fer, ne la regardait qu’avec suspicion. Cela la fit rire intérieurement, mais l’intensité des yeux bleu clair l’envoûtait. Sa main descendit jusqu’à ne plus toucher la peau de son « ami ». Ce qui suivit l’amusa d’autant plus qu’elle tue volontiers les personnes citées. Elle lui adressa un regard malsain avant de dire.

« Est-ce vraiment l’image que je donne de moi- même ? Non rassure toi mon bichon je ne suis pas de ce genre là, je préfère largement manger du poulet qu’en être un ^^ »

Elle s’éloigna un peu et s’assit sur un banc, les fesses posées sur le rebord quand un petit cliquetis se fit entendre. Le bruit d’une arme se chargeant dans la nuit noire, pourtant le bruit ne pouvait venir que d’une seule direction. Son manteau vola au souffle du vent, elle sortit son petit pistolet, qui n’avait rien de bien terrifiant mais une balle, reste une balle et les dégâts restent les mêmes lorsqu’elle atterrit dans des points sensibles. Elle le pointa sur Crane. Elle soupira et baissa la tête et la secoua comme si il venait de chuter durement dans son estime.

« Alors, on ne s’est pas encore présenter que déjà les armes sont sorties, franchement, cette nuit est celle des criminels de l’entente, pourquoi s’entretuer alors que nous pourrions faire affaire mais si vous désirez réellement ma mort … Je serrais obligé d’emmener votre cher chef avec moi. »

Son doigt était sur la gâchette, si quelqu’un tirait sur elle, le réflexe sera instantané et Crane y passerait et pourtant elle n’en voyait pas l’utilité, elle sentait en cet homme une capacité à détruire immense, perdre un si bon élément serait une faute grave. Elle soupira sentant toujours la présence des armes autour d’elle. Elle fixa Crane avant de dire sur un ton neutre presque las.

« Et bien que fait on maintenant ? mister je ramène ma garde personnelle au cas où une dégénérée viendrait vous parlez »

Bien évidement, ce n'est pas du tout ce que pensait Crane d'elle en lui demandant si elle était de la police, c'était purement ironique et cela semblait l'avoir beaucoup amusé. Cette charmante demoiselle semblait à toute première vue être une personne pas très commune, peut-etre une personne interessante qui sait. Pour le moment il n'en savait rien. Mais peu importe, Crane n'était pas le genre d'homme manipulable, au contraire d'habitude c'est lui qui a cette place. Crane lisait lui aussi dans le regard émeraude de la jeune femme comme si il lisait dans son esprit, sans sciller une seule seconde. Un faible sourire ironique apparut sur ses lèvres après sa première réponse. Et tout aussi ironiquement, il lui répondit :

- Me voilà rassuré...

Il regarda la jeune femme partir en direction d'un banc pour ensuite s'y assoir. Lui ne bougea pas d'un centimètre continuant de l'a regarder. Quand il entendit très rapidement le bruit d'une arme raisonner dans ses oreilles. Crane apperçut enfin l'arme entre les mains de la jeune femme assise face à lui. Il garda un air totalement indifférent, fixant toujours la jeune femme. Il était censé avoir peur ? En tout cas il avait surtout envie de rire. Cette fille semblait plus interessante que ce qu'il pensait finalement. Elle commença à parler d'affaire et de présentation. D'autres bruits d'armes se firent entendre aussitôt, ceux des armes des hommes de Crane. Il poussa alors un long soupire puis commença à s'approcher lentement d'elle faisant comme si il n'y avait jamais eut aucune arme dans son champ de vision. Froidement il lui demanda penchant légèrement la tete sur le coté :

- Dis-moi... je suis censé avoir peur là ?

Il leva alors les yeux au ciel l'air exaspéré puis se retourna complètement pour s'adresser à ses hommes, tout en leur faisant signe d'aller voir ailleurs. Après tout il n'avait surement pas besoin d'eux, de plus il la craignait pas le moins du monde. Il sentait qu'elle en était capable, rien qu'en lisant dans ses yeux mais pas contre lui bizarrement. Peut-etre était-il fait pour s'entendre ? Etant à nouveau bien face à elle, il l'a fixa à nouveau puis reprit la parole :

- Je ne pensais pas que tu te sentirais si vite menacée. Me présenter ? Oh moi qui pensais que tout le monde me connaissais maintenant mais je suis heureux d'apprendre que non. Jonathan Crane. Et toi, qui es-tu pour me proposer de faire "affaire" avec toi ?

La jeune femme loin d’avoir peur resta immobile l’arme toujours pointée sur sa cible principale, celui-ci bougea et s’avança vers elle comme si l’arme n’avait jamais existé, elle aimait ce tempérament, ne pas avoir de ce qui pourrait se passer était pour elle un signe d’un homme déterminé et non d’un petit délinquant de bas étage, cependant elle ne baissa son arme que lorsqu’elle n’entendit plus les souffles des gardes du corps de Mister le mystérieux. Elle plaça le petit pistolet dans un étui accroché à sa ceinture.

« Une arme n’est pas faite pour faire peur, elle tue simplement sinon à quoi cela servirait d’en avoir ? Il y a tellement d’autres façons de rendre paniqué un homme. »

Elle sourit, sadique, oui elle l’était et elle en était tellement fière, elle aimait tellement lire la peur dans les yeux de sa victime avant de les lui arracher. Maintenant qu’ils n’étaient plus que tout les deux l’atmosphère se fit plus détendu et la conversation partirait plus facilement qu’entourée que par des gorilles sans cervelle. Elle observa dans la pénombre l’homme un peu plus en détails qu’elle ne l’avait fait jusqu’à présent : yeux bleus, les yeux de la liberté de l’océan, profond mais plus dangereux que l’indomptable feu lui-même, des cheveux châtains clairs, classique, mais un corps pas mal fait. Il n’avait pas peur d’elle et c’était réciproque, il n’avait aucune arme enfin pas apparente mais rien ne laisse présager qu’il tentera quelque chose contre elle. Son regard s’anima, amusée ses yeux verts s’étaient illuminés.

« Je ne me sens pas menacée mon bichon, je suis juste…prudente, je ne fais aucune confiance aux hommes sauf à certains. Peut être es tu de ceux-ci. »

Elle lui adressa un regard entendu. Jonathan Crane ? Ce nom ne lui disait réellement rien, seul le nom du Joker était arrivé à ses oreilles. Ses mains basculèrent derrière elle, glissant sur le banc couleur gris. Son buste par extension glissa en arrière, montrant un peu plus les formes de la jeune femme ainsi que son ventre. Elle fit signe à Crane de venir s’asseoir prêt d’elle. Puis se releva d’un coup avant de dire.

« Je suis nouvelle ici, je me nommes Selena et je n’ai jamais entendu parler de toi, pourtant tu m’as l’air de tout sauf d’un enfant de cœur que fais tu dans cette ville ? »

Elle le fixa dans les yeux, curieuse de connaître les méfaits de cet homme qui devenait de plus en plus intriguant car s’il était connu cela supposait qu’il avait fait de grandes choses bien comme mal, mais Selena aurait parié sur la deuxième solution. Elle resta muette et posa son regard sur le ciel, rien, elle aurait presque attendu que le projecteur de l’homme chauve souris sois allumé pourtant il avait été détruit. Elle ramena son attention sur Crane avant de dire l’air un peu gêné.

« Est-ce que tu as déjà rencontré Batman ? »

Crane devait bien avouer que c'était la toute première fois qu'il voyait une jeune femme avec un tel caractère face à lui, elle n'avait pas peur de le menacer, de le défier du regard et surtout de le provoquer. Elle était beaucoup plus interessante que se qu'il pensait. Finalement, peut-etre qu'il n'était pas en train de perdre son temps. De plus il ne pouvait pas se cacher qu'elle était pas mal du tout et qu'elle ne semblait pas être une bonne soeur mais bien tout le contraire. Il aimait beaucoup les yeux de la jeune femme et tout se que son regard exprimait, du moins lui arrivait à lire dans son regard alors que son visage n'exprimait pas grand chose mis-à-part quand un sourire s'y dessinait.

Ah, là dessus il était entièrement d'accord avec elle, une arme ne servait qu'à tuer en effet. Il y a tellement de façons différentes de faire du mal à quelqu'un, comme par exemple l'un des plus terribles, torturer quelqu'un psychologiquement. Ca c'était une chose terriblement sadique qui régalait bien Crane. L'ambiance était largement mieux après la disparition des gorilles de Crane et lui même préférait être seul à seul avec cette charmante créature. Elle ne fait pas confiance aux hommes ? Parlait-elle des hommes en général ou seulement des garçons ? Crane pensa à la deuxième solution et son regard devint plus intrigué, ne cessant de lacher le magnifique regard émeuraude de Selena.

- Qu'est-se qui te fais croire que tu peux me faire confiance ?

Un léger sourire en coin occupa les lèvres de Crane qui continua d'examiner la jeune femme du regard, l'a regardant donc se lever tandis que lui finit par s'installer à son aise sur le banc. Alors comme ça elle était nouvelle et elle n'avait jamais entendue parler de lui ? Encore plus interessant. Il rigola faiblement en l'entendant lui dire qu'il ne ressemblait pas à un enfant de coeur, il se sentait surtout très soulagé.

- Disons qu'au départ je suis spécialisé dans la psychiatrie, mais depuis un certain temps je... créais mes propres médicaments...

L'homme lança un sourire énigmatique à Selena relevant son regard glacial sur elle, tout en lui retournant ensuite la question :

- Et toi ?

C'est alors qu'elle lui demanda, l'air étrangement gênée, si il avait déjà rencontré Batman. Crane poussa un faible soupire, un sourire narquois en bouche et il ne tarda pas à lui répondre avec un regard pétillant de haine rien qu'en pensant à ce dernier :

- Si je l'ai déjà rencontré ? On va dire que oui... pourquoi toi t'aimerais ?

La jeune femme posa ses mains sur les genoux du jeune homme, s’abaissa pour que leurs yeux soient à même hauteur, elle resta ainsi pendant quelques minutes avant d’enlever le léger poids qu’elle imposait au corps de ce cher Crane. Puis dit avec des yeux malsains enclin au jeu et à la défiance.

« Tu n’es pas comme ceux que j’ai côtoyé, tes yeux me l’annoncent et me l’affirment –un rire s’éleva dans la nuit noire- Je sais cette supposition ne tient sur rien pourtant je sais qu’elle est réelle. »

Elle s’assit regardant les étoiles et écoutant d’une oreille attentive les paroles de son interlocuteur. Ses pensées divaguèrent un peu dans son passée, plus elle y pensait et plus elle se disait que faire un coup avec le Mister ne serait peut être pas mal, il était intelligent, faire ces propres médicaments, l’idée était ingénieuse, une boîte similaire aux génériques et ni vu ni connu je t’embrouilles, des milliers de personne paierais pour s’intoxiquer avec des produits non valide. Mais l’idée bien qu’alléchante d’un point de vue lucratif n’intéressait pas plus que ça la psychopathe, empoisonné les gens à distance n’était pas son fort, elle préférait largement les voir mourir de sa main ou au moins les voir agoniser sinon quel intérêt ? Le vent soufflait doucement dans les cheveux noirs d’encre de la jeune femme, lui donnant un peu plus l’allure d’un ange déchu avec sa peau blanche.
Elle sourit en entendant ce qui faisait le métier du jeune homme durant la journée et un regard sadique illumina ses prunelles, quoi de mieux que de repéré ses victimes dans un innocent cabinet de psychiatrie ou encore recruté de nouveaux pions par cet intermédiaire. Décidément ce Jonathan était plein de ressources et mignon en plus de cela.
Elle ne s’attendait pas à ce que Crane lui retourne la question. Elle haussa les épaules et s’installa définitivement sur le banc croisant ses jambes et posant ses coudes sur le haut rebord.

« Je ne travaille pour personne, je fais des petits boulots de temps en temps pour subvenir à mes besoins primaires avant de retourner à ma vie de psychopathe à la recherche de victimes, mais j’aimerais bien m’allier à quelqu’un … »

Elle lui lança un regard complice, bien évidement elle pensait à lui mais pas encore assez pour pouvoir parler de collaboration à long terme car elle appréciait sa liberté surtout dans les meurtres. Choisir sa proie, la traquer, elle ne voulait que ça. Ce qui avait de surprenant dans sa réponse était le ton de voie qu’elle employait comme si cette activité était saine et naturelle. Ces mots en aurait déstabilisé plus d’un pourtant le visage de l’homme n’avait pas cillé. Batman, la gentille petite chauve souris effarouchée par les crimes et les injustices, une personne qu’elle aimerait par-dessus tout rencontré, pour le connaître voir s’il en valait vraiment la peine où s’il n’était qu’un pantin, articulé par des convictions qui disparaîtront en même temps que lui. Tout comme le papillon est attiré par la plante carnivore, Selena voulait savoir, curieuse, peut être même trop surtout lorsque la personne pourrait avoir des envies de la mettre derrière les barreaux. Elle répondit avec un l’air plaisantin plein de mystère.

« Peut être, peut être pas. »

Elle lui lança un clin d’œil, lorsque les pas d’une personne vinrent troublé leur rendez vous, ces pas venaient de chaussures de services, dans une allée un policier avançait avec prudence sachant que n’importe qui pourrait avoir l’envie de le faire rôtir. Munit d’une lampe torche il éclairait le sentier mais aussi son visage décomposé par la peur. La jeune femme ne voulait pas faire un meurtre en tout cas pour le moment, elle prit le visage de Crane et l’approcha du sien, puis l’embrassa avec douceur, le policier passa, remarquant ce qui pour lui n’était qu’un jeune couple s’aimant d’amour tendre. Selena prit son temps, pour une fois qu’elle n’embrassait pas par obligation elle en profitait pleinement, les bruits de pas s’éloignèrent sonnant dans un même temps ce doux baiser entre criminels.
Elle détacha ses lèvres et le regarda attendant une réaction, ses yeux émeraude dans ceux bleu azur de Crane

Le jeune psychiatre ne pensait même plus à ses hommes qui devaient l'attendre un peu plus loin de l'autre coté du parc, mais était bien concentré sur son interlocutrice qui l'interessait beaucoup et de plus en plus au fil de ses bonnes paroles. La première réponse de la jeune femme le fit sourire une nouvelle fois. C'était bien la première fois que quelqu'un arrivait à le faire sourire autant de fois en si peu de temps. Apparement elle aussi arrivait à lire dans le regard ou alors c'est que Crane avait vraiment l'apparence d'un mauvais garçon se qui lui convenait parfaitement. Continuant de l'a regarder il répondit :

- Hum qui sait... tu aurais surement fais un très bon psychiatre toi aussi !

Il ria aussi légèrement. Si Selena aurait été une fille banale elle serait très certainement déjà morte mais là Crane n'avait pas du tout l'impression de perdre son temps et ça c'était déjà un bon point pour survivre avec lui, n'ayant aucune patience même si il en donne l'impression. Mais cette fausse impression vient de son métier de jour. Oui il voulait aussi savoir se qu'elle faisait la journée, et la nouvelle réponse de Selena lui fit comprendre encore plus de choses sur elle. C'était bien une psychopathe, ces gens qui parlent de meurtre, de mort d'une façon tout à fais naturel, sans jamais exprimer aucun regret. Comme si c'était pour elle une activité, un loisir comme un autre.
Connaissant ce cas psychologique, Crane se doutait bien que la jeune femme devait avoir sa méthode de pratique mais aussi de fonctionnement. Seulement la question qu'elle lui posa ensuite le surpris légèrement. Elle cherchait une personne avec qui s'allier ? Un gros effort pour une personne comme elle, car d'habitude la solitude est leur spécialité. Mais Crane était vraiment très intrigué par cette fille, aussi attirante soit-elle dans tout les cas. Voyant son beau regard complice, son sourire narquois s'intensifia tandis qu'il répondit enfin après avoir eut quelques petites secondes de réflexion :

- T'allier à quelqu'un ? Voilà exactement le genre de proposition qui m'exaspère le plus mais je suppose que tu n'es pas du genre à être n'importe quel allié...

Son regard à lui devint plus malicieux. Tandis qu'il attendait ensuite sa réponse sur Batman. Oui comme tout les nouveaux arrivant elle voulait connaître ce fameux justicier. Selena devait être très forte, il aimerait déjà beaucoup l'a voir à l'oeuvre seulement se serait énormement de gachis si l'homme chauve souris arrivait à l'avoir comme il avait bien réussit à attraper Crane et même Joker. M'enfin le risque était qu'elle comprendrait peut-etre pas si il lui en parlait, et puis maintenant si ils s'alliaient, ils ne risquaient plus rien ou du moins il l'esperait.
Tout à coup un bruit se fit entendre non loin d'eux et une lumière fit également son apparition. Ca devait être un petit gendarme apeuré en train de surveiller le parc. Crane réflechissait à une manière de s'en échapper mais le flic était déjà bien proche. C'est alors que Selena saisit le visage de Crane pour s'emparer de ses lèvres. Sur le moment, il écarquilla grand les yeux mais finalement ne s'en lassa pas. Le flic passa à coté d'eux sans rien faire puis repartit aussi vite qu'il était apparut. Crane ne se sentait pas forcé non plus tout comme Selena bien au contraire c'était un pur plaisir. Les deux criminels finirent par se détacher enfin sans trop se presser, pour enfin revenir sur terre. Pour une fois Crane se sentait bien angourdie. Il noya son regard dans celui de Selena et reprit doucement la parole :

- Dis moi, tu utilises toujours ce genre de méthode pour échapper aux flics ?

Une bonne psychiatre ? Si seulement elle avait un temps soit peu d’intérêt pour la vie d’autrui peut être, bien qu’elle-même aurait eue besoin de cette aide il y a bien longtemps, mais finalement elle en était contente, avec une aide extérieur, peut être n’aurait elle jamais été ce qu’elle est à ce moment. Ses pensées divaguèrent puis revinrent à la réalité pour lui faire dessiner un sourire carnassier et dire d’un ton enjôleur.

« Non je ne crois pas, la vie en elle-même est inintéressante seul les derniers instants compte réellement, le souvenir de sa vie en quelques secondes pour comprendre à quel point elle a été insignifiante… »

Elle avait connut tellement de fois cette vision de l’avant mort, qu’elle en parlait avec un réel détachement sans jamais perdre le contrôle de sois même, les pleurs n’existaient plus pour la jeune femme, trop de larmes, trop de souffrance, pousse de nombreuses personnes au suicide, elle, avait choisit une solution intermédiaire, celle de la vengeance, de donner la mort sans remord. Elle avait ainsi acquérit une parfaite maîtrise, un plaisir dément dans ce qu’elle appelait son métier (la mort d’un individu), elle garda son regard croisé avec celui du psychiatre. Sa proposition l’intéressait bien qu’il trouve cela d’une banalité à pleurer, elle ne répondit pas, laissant son regard s’exprimer à sa place, l’homme pu voir sans mal, la soif de liberté et de vengeance qui flottait dans le regard de serpent de Selena.

« Si je deviens ton allié, ne compte pas sur moi pour être ton petit chien, je resterais indépendante. Si une victime que tu auras désignée ne me convient pas, je ne la tuerais pas bien que tu sois craquant »

Le baiser donné au criminel terminé Selena ressentait pour la première fois, la véritable émotion d’un baiser fait sans contrainte, pourtant rien ne changea en elle, son cœur glacé depuis des années, restait désespérément figé, mais avec le temps peut être que ce jeune homme saurait lui rapprendre ce sentiment inconnu, l’amour. Elle n’y pensait même pas pour l’instant tellement cette supposition lui semblait absurde, dénué de sens. Elle aurait voulut se donner des millions de gifles mais resta stoïque, après tout les illusions étaient bannies de son esprit et celle-ci ne faisait pas exception. Un petit ricanement s’éleva à la question douce de son interlocuteur.

« Non je n’en ai pas l’habitude mon beau. Vraiment pas»

Elle le regarda et remarqua que le regard du criminel n’était plus le même, plus doux mais toujours aussi strict, elle voulut retenter l’expérience de ce baiser mais les gorilles apprivoisés, ayant vu le gardien passer revenaient à la charge voir si leur CHER employeur se portait bien. Selena soupira en voyant les hommes de mains arrivés comme des petits toutous. Elle se demanda un instant pourquoi un homme aussi intelligent de Crane s’embétait avec des abrutis pareils, que du muscle rien dans le cerveau aurait été la meilleur définition pour ces hommes sans motivations réelles à part des coupons de papier froissé. Elle se colla un peu plus contre son « ami », la chaleur de son corps toucha l’épaule du jeune homme, elle lui mordilla l’oreille avant de lui dire sur un ton charmeur plein de curiosité

« C’est maintenant où jamais de me dire si tu souhaites que nous devenons associés ou s’il vaut mieux que nous en restons là… »

Le jeune criminel était de plus en plus interessé par cette charmante psychopathe qui se trouvait juste face à lui, et interessait dans tout les domaines. C'était extremement rare de croiser une femme pareil il fallait l'avouer. Elle semblait d'autant plus intelligente et devait avoir pleins d'idée interessantes derrière la tête. De plus elle n'était pas du genre à se laisser marcher dessus ni à se laisser diriger se qui montrer qu'elle pouvait faire une bonne alliée à son gout. Oui Crane aimait tester les personnes qui se trouvaient face à lui. Après ce doux baiser, très agréable, Crane repensa à se qu'elle avait dit précédement sur le fait qu'elle voulait rester indépendante si elle était avec lui. Il fit un petit sourire ironique puis lui répondit :

- Tu ne croyais quand même pas que j'allais encore plus me creuser la cervelle pour te dire les devoirs que tu dois faire, t'es assez grande je crois non ?

Son sourire devint alors plus malicieux qu'auparavant. On pouvait dire que tout deux pourraient être deux bons dirigeants. Tout se que Crane voulait c'est que personne ne le dirige non plus, c'était vraiment loin d'être son genre. Son sourire s'intensifia à la seconde réponse de son interlocutrice. Alors il était le premier avec qui elle avait usé de cette méthode, très interessant et plutot rassurant. Le coeur de Crane ne risquait pas non plus de se dégivrer mais qui sait, tellement de choses peuvent nous étonner parfois. Déjà la sensation de ce baiser lui avait tout de même fait ressentir quelque chose de rarissime. Il l'a laissa ensuite se rapprocher mais au même moment ses hommes revinrent au galop l'air complètement paniqué. Crane soupira regardant dans la direction de ceux-là puis leur lança froidement en les fusillants du regard :

- Je me rappelle pas de vous avoir demandez de ramener vos fesses ici !!?

Le psychiatre commençait lui aussi à se demander se qu'il faisait avec des types pareils mais ceux-là l'aidaient quand même pour son petit commerce, on pouvait dire qu'ils lui servaient de "bras" en plus. Il frissona quand Selena lui mordilla l'oreille puis noya à nouveau son regard dans le siens en faisant mine de réfléchir alors qu'il avait déjà sa réponde en tête. Il l'a dévisagea un instant puis lui répondit :

- J'accepte...

Il retourna sa tête sur sa droite et apperçu qu'il y avait encore quelques hommes qui était là postés à les regarder. Il se racla un bon coup la gorge leur renvoyant un regard des plus inquiétant puis reprit :

- Il est vrai que si vous préférez rester tous plantés là comme des armoires à glaces sans valeur que vous êtes, les flics vont se poser des questions..... Vous attendez quoi ?

Crane leva les yeux au ciel quand enfin les hommes repartir vers les voitures.

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